Bottes ! Qui veut des bottes ! [PV Spiderman]

Plus le temps passait et plus je me sentais devenir comme Garfield le chat, lâche et fainéante. Complètement enroulée dans ma grosse douillette rose bonbon super chaude et extra douce, je n'avais qu'une idée en tête, continuer à dormir ! J'étais si bien en ce moment, pourquoi devais-je me lever pour aller travailler hein ? Dites-moi ! Je n'avais pas besoin de cet argent et si je le désirais, la carte de crédit de papa pouvait me payer tout ce que je voulais.

Petit à petit, une étincelle de courage me tira du lit. En fait, c'était plutôt mon réveille matin qui ne pouvait pas , pour une fois, me laisser dormir en paix le dimanche matin. Namého ! Pourquoi une personne devrait-elle se réveiller à 5:30 du matin un dimanche hein ? C'est de la torture physique et mentale !

Certaines personnes vous dirons que c'est génial de travailler dans un endroit qui vous donne la permission de porter ce que vous voulez, que c'est mieux que d'être obligé de porter le même uniforme que tout le monde. Mais dans mon cas c'était faux. À cause de ça, je perdais au moins de trente à quarante-cinq minutes de plus à chaque jours ! Et ça, c'est sans compter ma douche, m'arranger les cheveux et faire mon maquillage. Je me réveillais toujours à 5:30 et c'est à peine si je réussissais à arriver à temps pour mon quart de travail qui débutait à 9:00.

Donc, une fois sorti de la douche, j'ai d'abord laissé mes cheveux s'éponger avec ma serviette sur la tête tout en regardant les nouvelles sur mon Facebook : Vingt minutes de passer. Après en avoir terminé avec mon réseau social, c'était le tour du séchoir à cheveux, du fer plat et de mon maquillage : une heure quarante-cinq de passer. Ce qui nous donne huit heures moins dix. Soit une heure et dix pour prendre mon petit-déjeuner et le métro pour me rendre au boulot.

Mais... Mais... C'était quoi cette douce odeur qui caressait mes narines en ce beau dimanche matin ? Des pancakes au chocolat et à la banane ! Pourquoi le monde était-il si cruel ? Pourquoi la cuisinière engagée par ma mère faisait-elle de si bon délice quand je n'avais pas le temps de rester ? Je hais le destin et encore plus métro ! Mais bon, je n'étais pas sans ressources. Il me suffit que d'un gros câlin et de beaux grands yeux de chat botté pour convaincre mon père de venir me porter au travail et ainsi avoir le temps de me remplir le vendre avec de fabuleuse pancakes ! Mouhahaha, qu'elle manipulatrice j'étais !

Malheureusement, je ne vis pas dans un monde parfait. Avec le trafic et le remplissage d'essence de mon père, j'étais arrivée quinze minutes en retard au boulot. J'allais encore me faire gronder par la propriétaire. Je m'attendais au pire... Mais parfois, la chance me sourit ! Une fois arrivé dans la boutique, Kawada, l'autre employé du dimanche s'avança vers moi le sourire aux lèvres.

Kawada : « C'est qui ton héro ma belle ? C'est moi ! »

Mitsuko : « Mon héro ? Qu'est-ce que t'as encore fait ? »

Kawada : « En fait, rien de spécial. Mais la proprio est venue me porter les clefs de la boutique chez moi hier soir, car elle ne pouvait pas être là ce matin. Et puisque je suis un bon collègue de travail, j'ai passé ta carte à 9:00 pile ! Tu m'en dois une chérie. »

Heureusement pour moi, il y avait deux facteurs importants qui jouaient en ma faveur. La chance, parce que la proprio ne serait pas là de la journée, mais aussi mon charisme, parce que Kawada me rendait ce service simplement parce qu'il est amoureux de moi depuis son premier jour à la boutique. C'était un bon ami, mais le reste n'était pas réciproque. Ce qui ne m'empêchait pas de profiter de la situation et de sa gentillesse envers moi.

Mitsuko : « Hannnn merci ! C'est gentil ! »

Puis, je lui avais fait un beau petit câlin avant de me rendre dans l'arrière boutique pour porter mon sac à main et mes lunettes de soleil.

De retour en avant, il y avait personne, enfin, aucun client. Ce qui était normal puisqu'en général, les gens dorment le dimanche matin. La boutique était propre et il n'y avait pas vraiment de choses à remplir pour le moment. Bref, je n'avais que du temps à perdre. J'ai donc profité du moment pour discuter avec Kawada de sa semaine ainsi que de la mienne pendant un bon vingt minutes sans aucun client.

Mitsuko : « Ha oui ! J'y pense ! Tu n'étais pas là la semaine dernière. Donc tu n'as pas vue ce que je me suis fait faire. »

Lui dis-je en souriant tout en relevant mon débardeur à moitié pour bien dénudé mon ventre.

« Tada ! Je me suis finalement fait percer le nombril ! C'est encore un tout petit peu rouge, mais ça devrait passer d'ici quelques jours. »

Trop blonde, je ne m'étais même pas rendu compte que la porte s'était ouverte et que notre premier client ou cliente de la journée faisait son entré dans le magasin. Et moi dans tout ça... J'avais simplement l'air d'une petite blonde idiote en minijupe style écolière qui faisait son exhibitionniste au beau milieu du rayon des bottes pour hommes.

Vous savez, il n’y avait pas toujours que des avantages à être activement recherché par une organisation mystérieuse qui souhaitait vous découper en rondelle pour comprendre comment vous en étiez arrivé à pouvoir jouer à Spiderman sans les effets spéciaux. Parce que oui, vite comme ça, nous savons ce que vous vous dites. « Ah ce type est si cool et en plus il est trop fort de résister depuis sept ans *0* » Oui en effet **out** mais comme nous le disions, il y avait également des mauvais côtés à cette situation.

Le mauvais côté qui nous préoccupe tout spécialement aujourd’hui est le fait de devoir vivre dans un entrepôt abandonné pour éviter que Primatech ne le retrace lui et son nouvel acolyte, Akira. Squatter un entrepôt voulait dire peu de confort, ça Charlie pouvait assez bien s’en accommoder, c’était toujours mieux ça que de devoir dormir sous un pont, il fallait être optimiste. Mais squatter un entrepôt voulait aussi dire que d’autres squatteurs ne se gênaient pas pour élire domicile.
Ne répandez aucune rumeur, non Charlie n’avait pas peur des rats è.é Il fallait avoir un sérieux problème mental pour se jeter sous le feu de mitraillettes russes sans hésiter et se mettre à hurler comme une nana devant un rat d’égout =.= Alors donc oui, Charlie n’avait pas peur des rats, mais ceux-ci venaient tout de même de lui gâcher sa journée. Lorsqu’il s’était réveillé dans les environs de neuf heures, le brun avait remarqué avec horreur le nouvel aspect de ses bottes – qui était accessoirement la seule paire de chaussures qu’il possédait.

▬ Putains de rats =.=

Oh oui, putains de rats. Ils avaient eu une fringale durant la nuit et s’étaient employés à ronger ses jolies bottes en cuir de mâle ayant trop la classe suprême è.é Bon, nous admettons que ses bottes étaient vieilles et qu’il se les trimballait depuis de très nombreuses années déjà, mais sachez que la classe d’un Charlie est indémodable!
Cependant, l’écossais dû faire son deuil. Ces bottes étaient sur le point de tomber en ruine. Génial, il allait devoir aller courir les boutiques pour une nouvelle paire maintenant, lui qui aimait tellement le shoping =.=

Mais il fallait ce qu’il fallait. Enfilant un jeans bleu un t-shirt noir et son blouson, le brun entreprit ensuite de mettre ses bottes sans les détruire davantage. Elles devaient au moins survivre jusqu’à la boutique la plus proche qui serait susceptible de faire son bonheur.
Laissant un mot vague à Akira qui ronflait encore pour lui dire qu’il était parti, Charlie se mit donc en route pour les rues plus commerçante. Sans être pressé, il se baladait tranquillement, profitant du fait d’être dehors. Ça ne l’empêchait pas d’avoir ses sens en alerte, on ne sait jamais, mais il appréciait le fait de pouvoir sortir prendre l’air. Il détestait rester enfermé, même si c’était pour son bien.

Trouvant finalement ce qu’il cherchait, l’écossais poussa la porte d’une boutique de chaussures. C’était à moitié ce à quoi il s’attendait. Il y avait des chaussures partout, normal pour une boutique de chaussure, mais il y avait aussi une gamine blonde qui était hypothétiquement en train de jouer au nudiste. Arquant un sourcil, un peu surpris, mais surtout intrigué, le grand homme ne put s’empêcher d’avoir un sourire bourré de sous-entendus.

▬ Hum… Je peux repasser si je dérange.

Alors pourquoi tu ne sortais pas avec un air offensé comme la majorité des gens auraient fait en voyant une employée se dévoiler la peau comme ça?
Hum, parce que la peau était jolie?
=.=
Bha quoi, elle avait qu’à restée décente si elle ne voulait pas se faire regarder è.é
Un point, mais là tu montres bien que t’es qu’un pervers è.é
Hey… ne pas se formaliser d’un nombril, ce n’est pas être pervers! Ça veut juste dire qu’on a déjà vu ça dans notre vie – contrairement à l’autre employé si on en croyait sa gueule – et qu’il n’y a franchement rien là =.=