Kuroshi Sakuya
feat Ogura Yuko - Sora
» Nom : Kuroshi. » Prénom : Sakuya. » Âge : 22 ans. » Date de naissance : 13 juillet 1988. » Né(e) à : Kamakura. » Nationalité : Japonaise. » Orientation sexuelle : Livrosexuelle ? Non ? Bon, hétérosexuelle alors. » Pouvoir : Tout un tas quand elle écrit, mais concrètement, aucun. » Métier : Elle survit comme elle peut en tant que romancière pas très connue dont l'univers visite tout ce qui se rattache au surnaturel et trouve encore le temps d'offrir son aide comme écrivain public bénévole dans une association à peine plus connue qu'elle.
Caractère
- Saku... T'es complètement aveugle ma pauvre... » - Oui ! ... Euh... Tu peux répéter la question ? » « Elle ne voit rien, n'entend rien, ne veut rien savoir. Oui, c'est exactement ça. Mettez-lui quelqu'un, n'importe qui (une patronne furax, un amoureux transi, un gars malintentionné), sous le nez. Rajoutez une pancarte rouge indiquant 'Danger'. Faite-la clignoter. Vous voyez où je veux en venir ? Si le mal existe, c'est certainement pas dans son monde. Elle a beau se faire avoir, rien à faire, elle trouvera toujours une excuse pour justifier les actes du plus grand salaud de l'univers. Franchement naïve, cette fille. Carrément impressionnable. Pas idiote, non, mais elle ferait mieux d'écouter son cerveau parfois. Tout à parier qu'elle serait genre une Miss que son rêve serait 'Un monde en Paix'. Et tête en l'air avec ça ! Ah, mais en voilà une idée ! Elle doit oublier son cerveau à chaque fois qu'elle me parle ! Désespérante. » - Kuroshi-san, qu'est-ce que c'est que ça ?! » - C'est le... Le chapitre que vous avez demandé... » - Et que fait-il à terre je vous prie ? » - Je... Crois... Que je suis tombée ? » « Plein de bonnes intentions, je ne le nie pas. Elle est efficace, obéissante, polie, tout à fait charmante. Rapide, aussi. Un peu trop, même. Oh, le café renversé sur son dernier feuillet, un pan complet de l'histoire perdu, pouf ! Comme ça, on ne sait où. A force de se dépêcher pour rendre son travail dans les temps, on pourrait la prendre pour un lapin blanc, sans la montre. Et avec une incroyable maladresse en prime. Ah, la jeunesse. Comment voulez-vous l'en blâmer ? Un cri, et elle se recroqueville comme une huitre, à croire qu'on va la manger. Il faut dire aussi que cette gamine est d'une timidité maladive à force de vivre dans son monde. Je me rappelle encore notre premier contact quand j'ai accepté de publier son livre ! De grands yeux écarquillés, dignes de ses soucoupes. J'ai bien cru qu'elle allait s'évanouir. Ou pire, pleurer. Non mais sérieusement, qu'est-ce que j'aurais fais avec une adolescente en pleurs sur les bras moi ? » - Tu penses quoi de cette robe ? Et de celle-ci ? Oh non, celle-la est parfaite, j'en suis sûre ! Saku-chan ? ... Ku-ro-shi Sa-ku-ya ! » - Hein ? Pardon, j'étais ailleurs... » « Je ne comprend pas. Non. Je vous jure. Mais bordel, regardez-moi son minois ! Mais non, Madame ne voit pas qu'on la regarde. Madame ne va pas régulièrement chez le coiffeur pour couper cette fichue frange. Madame ne se fait pas les ongles, elle se fiche complètement de ce qu'elle a sur le dos, et c'est à peine si elle pense à vous sourire tant que vous n'avez pas attiré son attention ! Faut réfléchir deux secondes, les bouquins, c'est carrément autrement plus intéressant que les gens. Moins effrayants, qu'elle dit. Je veux pas dire moi, mais quand elle lit du Koji Suzuki, je m'en pose quand même des questions. Allez comprendre, faut toujours la tirer par la main pour la faire sortir, ou lui servir un petit mensonge qui l'oblige à se déplacer, parce que sans ça, elle ne connaîtrait personne. C'est pas qu'elle s'intéresse pas aux gens, au contraire, elle est très sensible, empathique, tout ça, et une vraie crème en plus. Elle est juste... Solitaire. Ou peureuse. Truc comme ça. M'enfin faut dire que quand on a un pareil caractère de victime soumise... Elle est incapable de se défendre, alors vaut peut-être mieux qu'elle reste enfermée. » - Hey ! Mais... Hey, arrêtes-toi ! Tu comptes aller où comme ça ?! » - Là-bas. Non, pas au magasin, là, à côté ! » - T'es au courant qu'on dit que cette maison est hantée ? » - Justement ! » « Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui foncent tête baissée dans les histoires louches ? Sakuya en fait partie. Ne cherchez pas à comprendre, parce qu'il n'y a rien à comprendre. Elle est curieuse, mortellement curieuse. Et la curiosité a sur elle des effets... Inattendus. A croire qu'elle a plus peur de rencontrer une personne que de croiser un fantôme au détour d'un couloir défoncé. Et aller se promener la nuit dans un coin mal fréquenté juste parce qu'elle a entendu des voix ne la dérange pas plus que ça. Si elle réfléchit ? Non, je crois pas. On dirait qu'une montée d'adrénaline la change un instant en chat, juste avant de redevenir une souris et d'appeler à l'aide. Et croyez-moi, tout ce qui est tordu, étrange, mystérieux, surnaturel, ça a le don de lui faire tout oublier. 'C'est une bonne source pour une histoire' qu'elle dit ! Un jour, elle va se rompre le cou. Ou se faire kidnapper par des extraterrestres. Attendez, à ce rythme, elle va découvrir qu'ils existent et ils vont forcément vouloir la faire taire. Enfin ça, c'est ce qu'elle dit aussi. Oui, pour quelqu'un qui parle pas, elle dit beaucoup de choses. A prier pour qu'elle continue à rester discrète quand elle fait ce genre de trucs, mais bizarrement, je compte pas dessus. »
Histoire
Quelques mots sur une feuille blanche. Des lignes qui s'enchevêtrent, sans queue ni tête, sans début ni fin. Des pages qui se poursuivent aveuglément, sans but précis. Vaine tentative de fixer dans l'éternité un sentiment éphémère, presque inexistant. L'Histoire n'est, en réalité, qu'une collection de faits qui n'étaient pas obligés de se produire et où même l'inaccompli compte.
« Regarde. Regarde ce que les autres ne peuvent pas voir. » En silence, elle regarde. Que faire d'autre ? Le soir tombe, la télévision est éteindre, les lumières créent des ombres mouvantes sur le mur. « Que vois-tu ? » Rien. Une aiguille tordue indiquant l'heure à une horloge tictaquante. La silhouette paresseuse d'un chat s'étirant sur un canapé élimé. Des murs craquelés d'un vieux jaune inquiétant. L'espace clos d'un petit studio à peine assez grand pour deux personnes. Qu'y a-t-il d'autre à voir ? Elle ne dit rien, se contente de froncer le bout du nez. Les yeux lourds. Fatigués. « Ceci, ma fille, retiens-le bien : » Englober la pièce d'un œil vague est facile. Trop facile pour y découvrir quelque trésor caché. Malencontreusement oublié. Il n'y a que cette femme pour y voir quelque chose à travers le long rideau noir et blanc de ses cheveux. Un geste impatient redresse la monture carrée de ses lunettes. Déjà, son regard est flou. Lointain. « … C'est le royaume qu'il nous a laissé. »
Il était une fois, dans un royaume fort fort lointain... Quelle belle rengaine, douce illusion. Un mensonge de plus pour satisfaire le besoin d'évasion d'un écrivaillon quelconque. C'est pourtant dans ce triste esprit de beauté que grandit Sakuya, le nez dans ses livres d'occasions, la tête dans les étoiles. Une vie normale, sans rêve, sans aventure. Rien d'autre que ses histoires, et sa voix. Toujours la même rengaine. « Monsieur le Roi reviendra, qu'il a dit. Sur son blanc destrier. Avec son épée d'or. » La comptine de l'attente. Répétée, encore et encore, seul grincement à résonner dans le studio. Une femme au travail douteux et sa fille unique. Rien de plus. Bloquées dans le temps, le regard fixé sur une heure qui ne tourne plus rond. Et elle y croit, fermement. Parce que la folie n'atteint pas les jeunes esprits. « Et le sang goutte, goutte dans la neige. Blanche, si blanche, violée de tant de vies. Victorieux, tel est le Roi ! Dressé au-dessus des corps torturés. » Petit à petit, le conte devient sanglant, le refuge d'un autre monde plus pressant. L'école ? Pénible. Personne ne la remarque, ses notes sont désastreuses, elle ne parle pas. Rien ne l'intéresse. Rien d'autre que les livres et les étoiles. Chaque nuit, elle les compte. Une à une. Comme si il n'y en avait pas assez pour combler tout ce temps loin de sa mère. Avec l'espoir que, quelque part, une autre personne pense à elle. Son père, peut-être. Tour à tour roi et bandit, saint et démon. Lui dont elle ne sait rien.
Hors, le désespoir ne dure pas éternellement. C'est à l'âge de raison qu'il vint; Pas de cheval à l'horizon, mais l'épée est là, dressée. « Qu'est-ce que tu viens faire ici ?! » A la surprise de Sakuya, il se tient entre elles. Rocher immuable contre la tempête. Furie que sa mère. Tournant comme un fauve en cage. « Tu ne me la prendra pas ! » Défense de petite fille. A croire qu'elle n'est qu'une poupée. Qu'elle n'a rien à dire. Mais a-t-elle jamais tenté de le lui dire ? Non. « Tu l'as déjà perdue. Depuis longtemps. » Un haussement d'épaules. Juste ça, et elle se jette sur lui, toutes griffes dehors. Colère, colère, et le sang des histoires qui se rapproche dangereusement. L'adolescente recule dans un cri. Le premier de sa vie. Mais il est là, il ne bouge pas. Absorbe les coups sans ciller. « Pourquoi... ? » Parce qu'il n'y a que cette question pour répondre au malheur. En réalité, ce jour-là marque le début d'une nouvelle vie. Une vie dans laquelle l'heure continue d'avancer. Lentement, mais de manière perceptible. Quand on emmène sa mère loin d'elle, l'étoile se contente de regarder. Sans pleurer. Il a raison. Cette mère qu'elle a toujours protégé n'existe plus. Ne vit plus depuis qu'elle lui a donné naissance. « Êtes-vous mon père ? » Est la seule question qu'elle lui pose, plusieurs jours plus tard. Personne n'a demandé. Elle s'en donne le droit. « Non. » A son tour de hausser les épaules. Tant pis. Elle sait depuis longtemps qu'il ne viendra pas la chercher.
Le quotidien reprend ses marques. Un peu différent. Une nouvelle ville, métropole géante perpétuellement animée. Un nouvel appartement, avec une chambre à elle. Des étoiles plein le plafond. Pas aussi belles que celles du dehors, mais ça lui suffit. Pour le moment. Un nouveau parent, d'un autre sexe, largement plus grand. Il est là sans l'être, ça ne lui fait ni chaud ni froid. La japonaise ignore qui il est exactement. Le savoir ne l'intéresse pas. Elle se lève, le matin, qu'il est déjà parti, et se couche le soir avant même qu'il ne rentre. Des étrangers. Voilà ce qu'ils sont. « Mangez avant que ça ne refroidisse, s'il-vous-plait. Sakuya. » Là s'arrête leurs premiers échanges. Une petite phrase inscrite rapidement sur un bout de papier posé sur un plat soigneusement emballé. Elle fait le ménage, le rangement. Son lit, quand il est défait. Au réveil, un jour, elle le voit assis à table. Le regard dans le vide. « J-Je suis dé-désolée, j-je... » Il lève la tête vers elle. Panique. Son visage est impassible. « Mange avec moi, Sakuya-san. » La distance, toujours. Doucement, elle hoche la tête, avec hésitation. Ses cheveux courts frôlent son menton quand elle prend place. Avec précaution. Et ils mangent pour la première fois ensemble, en silence. Petit à petit, la scène devient une habitude rassurante. Elle ose enfin l'observer, à la dérobée. Il est jeune, à peine une dizaine de plus qu'elle. Cheveux teints, traits résolument asiatiques. Pas loin de ressembler à sa mère. Il la surprend, elle sursaute, l'évite à nouveau. « J'suis Kuroshi Katsuo. » Marmonnement entre deux grains de riz qui suffisent à attiser sa curiosité. « Ku-Kuroshi Sakuya desu ! » Réflexe qui lui arrache son premier sourire. En coin. « Je sais. Frère de ta mère. » En se désignant vaguement, il avoue leur lien de parenté. La raison pour laquelle ils vivent ensemble. Seuls. « … Oncle Katsuo... » Un éclat de rire la fait se rétracter. « Juste Katsuo. Pas encore si vieux, merci. » Alors elle lui sourit, timidement. Non, il n'est pas vieux, la vingtaine à peine. Et déjà à s'occuper d'une gamine. Pourquoi ? Elle ne lui demande pas. Ce sont juste deux enfants, forcés par la force des choses à vivre ensemble. Pas besoin de chercher plus loin.
C'est ici que prend fin l'Histoire. Ne reste, derrière, que deux personnes apprenant à se connaître. Maladroitement. Lui travaille de nuit, ne la croise que le matin et le soir. Elle, enfin vivante, passe ses journées au lycée. Rapporte ses premières bonnes notes, parce qu'elle n'a plus de raisons de fuir. On ne la connait toujours pas, mais ce n'est pas un problème. Une amie fidèle lui suffit. Toujours occupée à se moquer de son amour romantique pour les étoiles, mais qui la suit avec ferveur le jour où elle décide de demander la création d'un club d'astronomie. Il n'y a personne d'autre qu'elles, alors elles se contentent de s'asseoir et de discuter des heures durant sur le toit de l'école. De désigner telle ou telle étoile et d'y associer des personnes. Ces nuits-là, Amane se contente surtout d'écouter Sakuya. Pour ses histoires, ses rêves, ses illusions attendrissantes. Il n'y a que là qu'elle existe vraiment, et elle ne tient pas à lui retirer ça. A son premier anniversaire ensemble, en fille de bonne famille, elle exagère. Mais qu'est-ce que l'exagération face au regard émerveillé de la petite étoile face à son premier télescope ?
Vient la fin du lycée. La séparation des vieilles amitiés, la fin des examens qui minent le moral. Les deux jeunes femmes s'éloignent à peine. L'une part à l'université, l'autre trouve un petit boulot payé une misère dans une librairie misérable. Tout le temps qu'elle veut pour lire. Peu à peu, elle ose enfin écrire. Tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle a en tête... Sur une feuille de papier, tout est à portée de mains. Elle donne naissance à sa toute première histoire, véritable fouillis réunissant autant de pouvoirs incroyables que de fantômes dans des demeures mystérieuses, où l'héroïne peut manipuler le monde à l'envi afin que tout corresponde à ses désirs jusqu'au jour où des extraterrestres viennent l'enlever pour l'emmener dans un monde meilleur. La première, la seule qui, en secret, parle d'elle. La seconde lui ouvre les portes de l'édition et du travail, la poussant à quitter la librairie pour se jeter corps et âme dans son rêve d'enfance. Décision dangereuse, mais elle s'y tient. Katsuo la pousse en avant, pense être capable de lui cacher le second travail qu'il prend pour lui permettre de faire ce qu'elle veut. Avec affection, Sakuya prend soin de la seule personne qui ait jamais voulu lui offrir la vie sur un plateau d'argent. Amane passe encore régulièrement, entre deux cours de médecine, et elle court. En retard, toujours en retard. Pareille à n'importe quelle nippone dans la capitale en mouvement. Mais comment être en retard quand le temps s'écoule comme une longue rivière agitée sous vos pieds ?
Et moi, je suis…
» Prénom/Pseudo : Sora. » Âge : Presque vingt-et-un ans. Et oui, l'écrire en lettre, ça fait classe -sbaff- » Double-comptes : // » Comment êtes-vous arrivé là ? Heeeem... Y avait de la lumière. Beaucoup, beaucoup de lumière. Donc j'ai marché (pourtant, y en avait bien pour crier 'Ne va pas vers la lumière !') et au bout du tunnel, il y avait ce forum. Et vu le design, je me suis demandé d'où sortait la lumière, mais c'est qu'un détail. (Oui, 'un top-site' aurait suffit, mais... Non ) » Un avis ? Une idée ? Je suppose que le design, c'est un peu comme les livres, je peux pas lui faire l'amour ? -sbaff-
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