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 ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro

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     Kuroshi Sakuya ;;
Kuroshi Sakuya
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MessageSujet: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyDim 15 Mai - 9:48

Candy versus Casper... Seriously ?!

Il faisait noir, comme dans un puits. Encore que depuis le temps, elle n'avait plus peur du Croquemitaine. Quoique, t'es sûre de ça Sakuya ? Un coup d'œil en arrière, pour la forme, avant que sa fine silhouette s'enfonce un peu plus dans les ténèbres avec pour seul éclairage une lampe de poche. Ah, attendez voir... Elle clignoterait pas un peu, ta lampe ? T'as pensé à changer les piles ? Dans un froncement de sourcils, elle tapota l'objet du délit contre sa paume moite, la dressa dans un nouvel élan de courage face à... Une caisse. Évidement, il fallait qu'elle ait choisi l'endroit le plus simple de la ville pour une petite chasse aux fantômes. Déjà qu'un entrepôt bien entretenu, c'était comme un labyrinthe sans fil d'Ariane, mais un désaffecté en plus ! Un haussement d'épaules, pour la forme. Presque aussi convainquant que ceux, nombreux, qu'elle essuyait dernièrement de la part de son oncle. Quel emmerdeur, celui-là ! Incapable de lui dire clairement ce qu'elle savait déjà depuis un moment. De toute façon, si elle avait le temps de se balader de nuit dans un des quartiers les plus malfamés de la capitale, elle en aurait tout aussi bien à se chercher un boulot supplémentaire pour arrondir les fins de mois. Ce serait pas du luxe, et ça éviterait à ce bougre d'idiot de se casser le dos sur les chantiers nocturnes. Même pas foutu de prendre un bentō fait avec amour pour se caler l'estomac ! Allo Candy, t'es toujours avec nous là ?

A vrai dire, vu le coup de tonnerre qui venait de résonner dans tout le hangar, elle ne pouvait qu'être là. Arrêtée après un sursaut qui avait failli lui coûter son cœur. Pauvre petite, une crise cardiaque à cet âge. Le peu de luminosité fourni par la lampe courait dans tous les sens, l'œil plus aux aguets que celui de l'écrivain, et c'est d'un geste maladroit qu'elle repositionna la sangle de son appareil photo autour de son cou. Aucune raison de paniquer, c'est pas comme si il y avait quelqu'un dans la place. Tout du moins, personne d'autre que ses propres démons. Hi ! My name is Sakuya. Nice to meet you ! Franchement, je suis pas convaincue que tu vas leur tenir le même discours à tes copains flottants. Après avoir derechef raffermi son emprise sur ses maigres possessions, la brunette reprit sa visite d'un pas assuré. Enfin, presque. Ce qu'elle fichait là, elle-même l'avait presque oublié au bout de la troisième souris passant juste sur la pointe de ses pieds bottés jusqu'aux genoux. Ah, si, attendez ! Ça revenait, là, juste au coin d'un froncement du bout du nez. L'endroit était réputé pour être hanté, et elle s'était dit que ce serait génial de vérifier ce que disaient ses sources. « Attends voir Saku-chan... J'suis pas complètement attardée, donc soit t'as encore réussi à te perdre, soit t'es en train de nous diriger volontairement sur la zone industrielle. » Amane n'étant définitivement pas stupide, la réponse était toute trouvée, la question sans doute posée juste pour la forme. Pas la première fois que la petite l'entrainait dans ses folles histoires. « J'ai un exam demain, tu sais ? Et c'est pas avec ton regard de chien battu qu'tu vas me convaincre de le rater au profit d'une excursion nocturne à la con. En plus, t'vas encore rentrer bredouille. Tu l'sais ça ? » Oui, maman. Ceci expliquant cela, la courageuse asiatique s'était retrouvée toute seule sur le pas de la porte.

N'importe qui à sa place aurait été découragé. Mais que nenni ! Inutile d'attendre que les histoires viennent à nous, c'est à nous d'aller chercher les histoires. Rengaine pas trop difficile à mettre en œuvre dans une ville comme Tokyo, il fallait le reconnaître. Ceci dit, l'endroit était franchement glauque, et ça ne tenait pas uniquement aux traces indéterminées sur le sol. Ce serait pas du sang, ça, dis ? Non, secouer la tête comme une... Comme une... Bref, ça sert à rien. En réalité, si, ça lui permettait de mettre de côté toutes ses appréhensions, pour un certain temps du moins. Assez que pour dresser, toutes affaires cessantes, son appareil photo vers la tache vermeille incriminée et clic ! En garder une preuve concrète qui, une fois soigneusement rangée dans un dossier de son bureau, serait autrement moins impressionnante. Sinon effrayante. Ceci mit à part, si on rentrait ? Il y a vraiment des pensées qu'on a envie d'étrangler, parfois. Dommage qu'elles soient aussi concrètes que... Que... Ben tenez, aussi concrètes que le fantôme agenouillé juste en face ! Attends voir, tu peux rembobiner ? J'ai sauté un épisode. Un grand sourire vint étirer les lèvres pulpeuses de l'asiatique. Ça, c'était un scoop ! Bon, un peu sombre pour un fantôme, et il avait une façon de se tenir qui ne collait pas franchement aux histoires habituelles, mais il était là, bel et bien là ! Il avait décidé de se montrer à elle. Tu m'expliques pourquoi il a pas l'air de te voir alors ? Détail, détail que cela, qui fut réglé dès qu'elle leva à nouveau l'arme du crime dans un petit clic un peu trop sonore pour le calme actuel des lieux. Sans parler du flash. Ah ben oui, quand même, faut ce qui faut pour photographier une apparition. T'as déjà entendu parler des esprits vengeurs ? Ce serait ballot faut dire, quand même, que ton nouveau chéri soit hostile. Impossible. D'ailleurs elle s'en fichait assez que pour s'approcher de quelques pas sous le regard sombre en question. Asiatique, à n'en pas douter. Et à dire vrai, grand. Un peu trop à son goût, mais elle pourrait recadrer si besoin. L'avantage de l'écriture. Le fait qu'il soit vieux mais bien conservé passait encore; Vu l'endroit, c'était peut-être l'esprit d'un yakuza en cavale qui avait fini par décéder de ses blessures. Il en avait le profil. Mais pas les trous en questions qu'elle aurait put s'attendre à voir, se penchant de droite et de gauche sans aucune gêne pour l'observer sous toutes les coutures. « Hem... Bonsoir Yuurei(esprit)-sama ! Vous pourriez prendre la pose s'il-vous-plait ? » Que tu le salue passe encore, mais... Sérieux, poser ?


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     Horikita Kotaro ;;
Horikita Kotaro
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyLun 16 Mai - 12:26

Non mais sérieusement, quand ce n’était pas la course poursuite sur les toits ou bien le braquage de base dans une épicerie de quartier, maintenant le rôle de Kotaro était d’intercepter un échange entre Yakuzas. L’avantage dans ce genre de situation c’était que vu sa tête de voyou, il passerait inaperçu et avec un peu de chances ils le prendraient pour une nouvelle recrue encore jamais vu. Mais c’était un peu comme croire au Père Noël, parce que les Yakuzas étaient comme une grande famille et ils prônaient la discrétion. Ils savaient toujours quand un membre rejoignait un clan, tout se faisait dans le secret. Mais bon, il passerait tout de même plus inaperçu que le flic lambda avec sa paire de cul de bouteilles sur le nez et son regard soupçonneux.
Ah ça, la discrétion, Kotaro c’était son point fort. Il se fondait dans la masse, et savait se créer des rôles et attitudes pour être plus difficilement repérable.

Mais pour l’heure, il faisait le guet dans un entrepôt moisi et retiré du centre-ville, et entre nous il s’ennuyait ferme. Quand on devait filer quelqu’un ou attendre un rendez-vous crucial, pas questions de jouer au Solitaire sur son téléphone ou d’écouter un brin de musique pour avoir l’impression que le temps filait plus vite ! Non, il fallait être au taquet, le regard braqué partout à la fois, les oreilles prêtes à surprendre le moindre bruit suspect … Kotaro aurait dû se munir d’un chien, il aurait flairé l’ennemi. Oui mais le chien aurait eu envie de faire ses besoins, il aurait trouvé le temps long et se serait mis à gémir parce qu’il ne comprendrait pas pourquoi son maître lui demanderait le silence, le chien tournerait en rond et finirait par s’endormir … Parce que les Yakuzas changeaient parfois la date et l’heure de leur rendez-vous, pour éviter justement qu’un flic averti par une information qui aurait été filtrée – chose rare, se fasse duper en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. D’ailleurs si ça se trouvait, ils étaient déjà venu et Koko attendait ici depuis plus d’une heure sans rien faire pour rien.

C’est alors qu’une voix se fit entendre. Surpris, Kotaro cessa tout mouvement parasite qui aurait pu le déconcentrer. Déjà qu’il ne bougeait pas beaucoup, là il était plutôt dans l’imitation d’une statue grecque, vous voyez le genre ? Avec les vêtements en plus et le visage bien plus masculin, parce qu’entre nous les grecs avaient des allures carrément effeminées. Passons.
La voix qu’il avait entendu s’éleva de nouveau et ce qui étonna le plus le flic, c’était que c’était une voix féminine. Depuis quand les Yakuzas envoyaient-ils des femmes faire les transactions ? Il avait une forte envie de rire mais dut se mordre la langue pour se retenir. Ridicule Kotaro, tu es ridicule.
Levant un peu la tête pour voir s’il n’apercevait pas un mouvement suspect derrière sa cachette, Kotaro vit un éclat de lumière un peu plus loin, et celui-ci disparut presque aussitôt. Il se rassit donc, sceptique. Il ne pouvait décemment pas sortir de sa planque sans se faire repérer direct, mais pourtant il y avait bel et bien quelqu’un ici, et il fallait qu’il sache qui c’était. Il allait bouger quand :

Hem... Bonsoir Yuurei(esprit)-sama ! Vous pourriez prendre la pose s'il-vous-plait ?

Kotaro se retourna vivement non sans avoir violemment sursauté. Il tomba nez à nez avec une innocente demoiselle qui tenait un appareil photo dans ses mains. Elle venait bien de l’appeler Yuurei-sama ? Il n’avait pas rêvé cet instant ? Cette fille était donc assez dérangée d’esprit pour le confondre avec … un fantôme ? Il écarquilla les yeux, tel un poisson que l’on aurait sorti de l’eau, et dit :

Que … que … quel fantôme, d’abord ?!

Et puis, elle allait faire foirer son opération commando de la mort qui tue pour coincer les Yakuzas ! Quoique, vu le bazar que cette fille avait dû faire dans les parages, c’était je pense peine perdue pour qu’ils se pointent. Son supérieur allait être ravi qu’il rentre bredouille, il n’avait déjà pas apprécié le fait qu’un flic aussi expérimenté que Kotaro ait failli se tuer en poursuivant un pauvre pick-pocket qui au final s’était enfui avec son butin … Mais bon, il se voyait très mal dire à cette fille de débarrasser le plancher parce qu’il était flic et qu’il attendait une transaction entre deux clans de Yakuzas … Quelle galère, vraiment.

On peut savoir ce qu’une jeune fille comme vous fait dans un endroit comme cet entrepôt désaffecté ?

Non mais franchement, c’était vrai quoi, elle devait avoir la vingtaine tout au plus, alors pourquoi traînait-elle dans un entrepôt lugubre et mal famé des bas quartiers de Tôkyô ? En plus elle allait faire sérieusement flipper les gens à force de les comparer à des esprits flottants, lui-même avait eu la peur de sa vie quand elle lui avait parlé et qu’il l’avait retrouvé face à lui …

Hj – ah je me déteste, c’est tout pourri. Je me rattraperai après >.<
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     Kuroshi Sakuya ;;
Kuroshi Sakuya
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyLun 16 Mai - 16:23

Un fantôme qui sursaute ? Qu'est-ce que c'était que ça ? Pour un peu, il avait presque failli la faire reculer de terreur ! T'es au courant que c'est le but de te faire peur si c'est bien ce que tu crois ? Quand même, il y avait des façons autrement plus charmantes d'accueillir quelqu'un, ne serait-ce qu'en le saluant. Là, il allait presque lui faire croire qu'elle venait de le déranger dans quelque grande entreprise. Genre, le 007 de l'Outre-Monde, ou quelque chose de ce type. Et ce regard de chien perdu, c'était aussi pour la mettre en situation ? Tu poses trop de question. En plus, tu ne lui as pas dis bonjour non plus, donnant-donnant. Le truc, c'était qu'elle s'attendait à ce qu'il disparaisse avant même d'avoir et le temps de faire ouf. Ou clic, en fait. Mais non, monsieur était toujours là, il n'y avait aucun nuage de fumée obscure à l'horizon, ni de murmures étranges pour faire bourdonner ses oreilles. « Que… Que… Quel fantôme, d’abord ?! » Comble de l'horreur, il parlait ! Prise en flagrant délit d'impolitesse. En même temps, elle n'y pouvait pas grand chose si l'esprit n'était pas au courant de son état, quand bien même ne flottait-il pas comme escompté. Une règle secrète de l'au-delà, peut-être ? N°1 : Privé d'effets spéciaux tant qu'il n'y a pas eut suicide mental. « Pa-Pardonnez-moi yuurei-sama ! » Vas-y, enfonce le couteau dans la plaie tant que t'y es. Est-ce que vexer ses copains flottants faisait partie des choses à éviter à tout prix ? Non, c'est juste que pour un début, ça semblait un peu mal parti, rien de bien méchant. Restait à vérifier que traverser les corps et s'emparer des cœurs encore tremblants et chauds faisaient partie du domaine de l'irréalisable. Par exemple, en se basant sur la première règle en date ? « Toutefois, si vous me permettez... » D'un coup d'œil alentours, la brune porta le bout de ses doigts autour d'une mèche de cheveux échappée de son chignon. Tournicoti, tournicota. Mine de rien, l'ambiance ne prêtait pas vraiment à rire. « Je crois que vous êtes le seul fantôme dans les parages. »

Décidément, c'était bien le moment d'en rajouter. Presque aussi intelligent, en réalité, que de beurrer sa tartine quand l'autre côté était déjà recouvert de confiture. A la fraise, de préférence. Est-ce qu'on t'as demandé tes goûts culinaires ?! Vu l'expression ahurie que la jeune femme rencontra sur le visage du japonais quand elle eut fini son inspection, non, ce n'était pas précisément la question. « On peut savoir ce qu’une jeune fille comme vous fait dans un endroit comme cet entrepôt désaffecté ? » Ah, ben voilà une question qu'elle est bonne ! Seulement voilà, même à un revenant, ça restait bizarre d'exposer des raisons comme les siennes. Essayez un peu de rendre crédible une histoire aussi loufoque, pour voir. Surtout pour justifier sa présence dans un bâtiment, à fortiori, interdit au public. Imagine, si un enfant venait se casser une jambe ! Parce qu'elle ne risquait pas d'en faire autant peut-être ? Mhh, à bien observer son pas maladroit pour se rapprocher de son compagnon momentané, il y avait de quoi hésiter. Et en plus cette saleté de lampe clignotait encore, comble du comble, alors que Sakuya tentait par tous les moyens d'éclairer le sol à ses pieds et l'inconnu en culotte courte. Enfin, pas si courte que ça, c'était juste le côté vexé de s'entendre qualifier de fille qui lui faisait penser ça. Une seconde seulement; Les étoiles ne restent pas fâchées très longtemps. « Ben, je... » Je t'en prie, continue. Sans te casser la figure. Plus facile à dire qu'à faire. « En fait, je venais pour vous voir ! » Tu crois franchement que le sourire rayonnant va avoir un quelconque effet, là, comme ça, dans le noir ? Sur un mort ? A défaut, il avait l'air gentil. Pour peu de l'avoir pris par surprise, en tout cas, et de clairement se demander sur quoi il était tombé. Tel était prit qui croyait prendre ! C'est quoi le rapport ?

La nippone s'arrêta sagement à quelque chose comme un mètre de son vis-à-vis, continuant à le détailler, un air de plus en plus incertain sur le visage. Non, quand même, elle ne pouvait pas s'être trompée. Après tout, aucune personne vivante ne serait venue se promener dans les parages en pleine nuit. Aucune personne censée, tu veux dire, parce qu'aux dernières nouvelles, tu es vivante. Pour le moment. « Et vous, qu'est-ce que vous faites ici ? Je veux dire... Vous êtes au courant de votre état, hein ? Il paraît qu'un esprit ne peut pas disparaître tant qu'il n'a pas accompli sa dernière œuvre. » Une moue pensive pour paraitre encore plus jeune, et c'est dans la poche. Celle de qui, on se le demande aussi. « Vous n'êtes quand même pas là pour vous venger, ne ? Non parce que, sinon... » Sinon quoi ? Tu vas le punir ? « Je peux partir, si vous voulez. » De là à se rappeler le chemin effectué en sens inverse, c'était une autre histoire qui la motivait déjà à regarder par-dessus son épaule avec un air inquiet. A choisir, ce serait plus rapide de se faire arracher le cœur. Pas le sens de l'orientation ? Il manquait plus que ça, se perdre à une rue de sa destination. En vrai, elle préférait rester, quitte à mourir de froid parce qu'elle avait prit une veste en jean qui ne convenait franchement pas à l'air de la nuit. Ni au souffle des morts. Ni à quoique ce soit, en fait. Heureusement que le reste était chaud et confortable parce que finir frigorifiée n'était pas un sort enviable, surtout en présence d'un secret qu'on a toujours voulu percer. Ben tenez, c'était le moment ! Tâtonnant dans sa poche, Hoshi récupéra son calepin et crayon tout usé. L'heure du testament, déjà ?! « Ça vous dérange si je reste là pour écrire ? Juré, je ferais pas de bruits ! Je... » Ah tenez, il était temps que le naturel revienne au galop. Sans les ombres, n'importe quelle andouille aurait vu le joli teint rougissant qui se profilait à l'horizon. « Je veux juste vous observer un peu... » Lâcha-t-elle dans un souffle, comme pour mettre à jour le fait qu'elle n'avait jamais dit ce genre de chose à personne de toute sa vie, hormis les étoiles. Quant à parler autant, même ses plus proches amis ne pouvaient se targuer de l'avoir entendue faire. Allez comprendre, faut croire que le surnaturel ne fait plus peur à personne de nos jours, et encore moins aux gamines.
( HJ – No, interdiction de te détester, parce que moi j'aime )


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     Horikita Kotaro ;;
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyMar 17 Mai - 8:16

Mais pourquoi diable s’obstinait-elle à parler de fantômes et autres revenants ? Même lorsqu’il lui avait montré son visible étonnement face à son erreur, la brun était restée campée sur son opinion. Même lorsqu’elle s’excusa, elle l’appela une fois de plus yuurei-sama, ce qui eut le don d’agacer Kotaro. Il n’aimait vraiment pas qu’on le prenne pour un idiot, et là c’était la désagréable impression qu’il avait depuis qu’il avait croisé le regard de la jeune fille à l’appareil photo. Non mais vraiment, avait-il réellement une tête de cadavre ? Soyons sérieux deux minutes, il était loin d’avoir le teint cireux, et le regard fatigué, non ? Bon, on vous accorde le fatigué à cause de ses nuits d’insomnies et de veille au commissariat, qui lui avaient causé de vilains cernes sous les yeux, mais tout de même, un teint fantomatique, n’importe quoi. Qu’on le prenne pour un Yakuza passait encore, il avait largement la tête à l’emploi et en jouait souvent lors de ses interventions pour coincer plus facilement les malfrats qui le prenaient pour un complice, mais un revenant ! Soyons sérieux.
Le seul fantôme dans les parages ?! mais il n’y avait pas un seul spectre dans cet entrepôt désaffecté ! Les seuls êtres qui étaient présents, c’était cette fille étrange et lui-même. Et à la base il devait y avoir deux clans de Yakuzas mais c’était peine perdue pour les coincer maintenant qu’elle avait fait assez de raffut pour les faire fuir directement et reporter leur petite transaction. Bah oui, les Yakuzas étaient peut-être la mafia, mais ils étaient respectueux des autres et ne comptaient pas faire des choses étranges en présence d’une innocente jeune fille. Enfin innocente, cela pouvait se discuter, elle avait l’esprit tellement mal tourné avec ses histoires de fantômes qu’il commençait sérieusement à avoir des doutes sur sa prétextée innocence.

Moi, je pense qu’il n’y a aucun fantôme dans les parages, tenta-t-il, méfiant et agacé.

Lorsqu’il lui demanda avec soupçon la raison de sa présence ici, ses gènes de flic opérant à la place de son cerveau sans doute, elle hésita à répondre. Bah oui, en tant que policier, même si cette gamine l’exaspérait déjà avec sa conviction qu’elle avait un mort en face d’elle, il ne pouvait s’empêcher d’être inquiet pour sa sécurité. Elle avait l’air frêle et fragile et ne savait certainement pas se défendre, à part braquer ses petits poings devant elle pour imiter les boxeurs. Une fille comme elle n’avait pas à fréquenter un endroit aussi délabré que cet entrepôt, Kotaro était formel là-dessus.
Mais finalement elle répondit qu’elle était venue pour le voir.

Pardon ? Pour me voir ? mais on ne se connaît même pas ! répliqua-t-il.

Et puis elle recommença avec ses délires. Elle le regardait de manière étrange, comme si quelque chose clochait dans son raisonnement. Bah oui ma chère, tu avais devant toi un flic de trente-cinq ans en chair et en os, bel et bien vivant, avec un fils et une organisation malfaisante à ses trousses qui pouvait lui tomber dessus à n’importe quel moment s’il n’était pas assez vigilant ! En plus, si jamais il se mettait à utiliser son don devant la brune, elle le prendrait sérieusement pour un revenant, parce que les êtres humains ne sont pas censés avoir des dons surnaturels.
Elle parlait de son état, de chose à accomplir pour partir en paix, de vengeance … Vraiment, elle lisait beaucoup trop de livres. Ca pouvait faire rire deux minutes mais là, cela commençait vraiment à énerver Kotaro qui était réputé pour son impulsivité. Cependant il fallait à tout prix qu’il évite de s’énerver, car la brunette avait l’air facilement effrayable et ce n’était pas la meilleure idée qu’il aurait eu de la terroriser en élevant la voix.
Et puis, avant même qu’il n’ait pu ouvrir la bouche pour répliquer quelque chose, elle lui demanda si finalement elle ne pouvait pas rester pour écrire, qu’elle serait discrète et ne le dérangerait pas. Elle ajouta même qu’elle voulait seulement l’observer. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase pour Kotaro, et il lança :

Bon, fini de jouer, tu m’as fait rire deux minutes mais là je perds patience. Je n’ai rien d’un fantôme, je suis bel et bien vivant, je suis même policier de brigade à Tôkyô et je m’appelle Horikita Kotaro. J’ai un fils qui s’appelle Jun et il n’existe aucun acte de décès à mon nom, ça te va comme ça ?

Le fait qu’elle avait fait totalement foirer une opération importante pour son boulot passerait plus tard, l’essentiel était de faire comprendre à cette jeune fille qu’elle s’était plantée sur toute la ligne et qu’il serait largement temps qu’elle redescende sur Terre.

Hj – tant mieux si tu as aimé alors, j’espère que tu aimeras ma réponse aussi ^^
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     Kuroshi Sakuya ;;
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyMar 17 Mai - 14:41

Bizarrement, l'esprit semblait de plus en plus sombre au fil de son monologue. A croire que quelque chose clochait vraiment. Toi, peut-être ? Ceci dit, parler ne l'empêchait pas d'observer, et l'innocente ne pouvait s'empêcher de noter de plus en plus de choses étranges au sujet de son prétendu ami flottant. Par exemple, les cernes. Pour un esprit, c'était pas très commun d'avoir l'air aussi fatigué. Tu as pensé au fait que tu étais peut-être la cause de son ras-le-bol flagrant ? L'éclat du regard n'était pas aussi terne qu'elle s'y était attendu, et aux dernières nouvelles on ne pouvait pas prendre un fantôme par surprise. Dans les films, c'était même plutôt le contraire qui arrivait. L'un dans l'autre, ce n'était pas très grave, les héroïnes étant toutes blondes et elle, fort heureusement, non. Est-ce que c'était possible d'avoir encore l'air bronzé après la mort ? « Moi, je pense qu’il n’y a aucun fantôme dans les parages. » Toute entière à ses déductions, la belle avait à peine hoché la tête à la réflexion avant de continuer sur sa lancée. Après tout, si il préférait ne pas en prendre conscience, elle n'allait quand même pas le forcer, le pauvre. C'était déjà bien suffisant d'être dans son état sans avoir besoin d'en rajouter une couche supplémentaire. « Pardon ? Pour me voir ? Mais on ne se connaît même pas ! » Pendant une courte seconde, la brune s'était stoppée net, un sourcil surélevé sur la déclaration pertinente de son compagnon. En effet, ils ne se connaissaient pas. Peut-être y avait-il des règles de politesse à respecter même avec un cadavre ambulant ? « Je le sais, ça. » Et c'est en lui lançant un regard perplexe qu'elle reprit rapidement la parole, avant qu'il ne trouve l'occasion de dire une nouvelle chose stupide. N'importe qui aurait vu, dès cet instant, que l'homme en face commençait à vraiment s'impatienter. Non, vous croyez ? Pas elle, évidement. C'est qu'à force de lui trouver l'air gentil, sa naïveté l'en avait persuadée pour de bon. Alors les froncements de sourcils, la ride du lion ( C'est pas réservé aux mères de famille ça ? ), le pli de la bouche se soulevant frénétiquement, c'est à peine si elle les voyait. De toute façon, il n'allait quand même pas lui faire de mal alors qu'elle promettait de rester sage et de ne plus l'embêter, hein ?

« Bon, fini de jouer, tu m’as fait rire deux minutes mais là je perds patience. Je n’ai rien d’un fantôme, je suis bel et bien vivant, je suis même policier de brigade à Tôkyô et je m’appelle Horikita Kotaro. J’ai un fils qui s’appelle Jun et il n’existe aucun acte de décès à mon nom, ça te va comme ça ? » Là, en fond sonore, une petite voix la narguait en lui conseillant de revoir ses classiques. Hey, c'était ma réplique ça ! Soudainement, tout lui sauta au visage. L'expression consternée presque autant que le ton enflé par la tempête. Il faut dire que tu lui as laissé le temps de gonfler quand même. Une larme vint lui titiller le coin de l'œil, moqueuse, tandis que son regard s'agrandissait de secondes en secondes. Enfin parlons plutôt de microseconde car il n'en fallut pas plus à Sakuya pour, toute affaire cessante, en lâcher calepin et lampe, coupant court au peu de luminosité qui lui avait autorisé son délire. Ce que tu ne dis pas, c'est que t'es déjà accroupie au sol, les mains sur les oreilles. Oui, elle avait légèrement peur du noir, et alors ? Certes, ce n'était guère une réaction très adulte, mais ce n'était pas comme si elle avait fait grand chose jusque là pour démontrer le contraire, aussi se contenta-t-elle de gémir faiblement. Ridicule. Il fallait qu'il soit vivant et donc, par conséquent, effrayant, et il fallait que ce soit non un yakuza mais un flic capable de la mettre derrière les barreaux pour avoir osé se pointer ici. Dans le noir, la brune secoua la tête, retint un cri misérable en sentant quelque chose lui frôler la nuque ( Juste une mèche de cheveux, de fait ) puis reposa une main a sol pour chercher sa lampe à tâtons. Tu sais, ce n'est pas parce que tu ne le vois plus qu'il n'est plus là. « J-J-Je suis dé-dé-désolée ! » lâcha-t-elle entre deux hoquets juste au moment où sa main tomba sur un objet. Pas précisément devant elle, mais c'était pas comme si elle pouvait le deviner, ayant perdu ses repères en même temps que la lumière. De toute façon, rond comme ça, ça ne pouvait qu'être la seconde arme du crime, juste derrière l'appareil photo. T'auras plus qu'à lui proposer de la lui développée gratuitement quand tout ça sera fini. Pas sûre qu'il apprécie le geste, la japonaise récupéra son bien et action le bouton on. ... Tu t'attendais quand même pas à ce que ça marche ? Vu le choc reçu en tombant, pas vraiment, non. Il n'empêche que ça ne fit qu'accentuer l'angoisse et la panique qui menaçaient de couper court sa respiration. « J-je vous j-jure que j'ai rien fais de mal... » On y aurait pas cru sans ton aide. « ... On dit que cet endroit est hanté... » rajouta-t-elle piteusement, comme si ça pouvait tout expliquer. D'une certaine façon, c'était le cas.

Tout, sauf ça. Toujours occupée à appuyer frénétiquement sur cette saleté de bouton, c'est à peine si la jeune femme entendit le premier son. Le deuxième par contre, plus loin sur la droite, suffit à la faire s'arrêter pour tendre l'oreille, curiosité oblige. Sans trop savoir quoi faire d'autre, l'écrivain tendit la main et chercha à tâtons son compagnon. Dès qu'elle sentit la veste de ce dernier sous ses doigts ( Tu vois, il est consistant ! ), elle s'agrippa du bout des doigts. « C'était pas moi. » Pour une fois, c'était utile de le préciser. En même temps, en gagnant en réalité, le policier avait perdu en confiance, ce qui réduisait littéralement la petite chose au silence et à une immobilité approximative. Suffisante pour savoir que le troisième bruit, semblable à des pas lourds sur le béton froid du sol, ne venait pas de son corps tremblant. Trop chétive pour faire autant de boucan même en bougeant, m'est avis. Et soudain, la brune bondit en arrière en étouffant un cri. Ce coup-ci, aucun doute, Kotaro avait aussi bien entendu que vu, la raison de cette réaction ayant été causée par le retour impromptu de la lumière, pointée droit entre les pieds de ce dernier. Vous avez dit pas discrète ?
( HJ – Sauter sur un policier dans un hangar, c'est considéré comme du viol ? Non parce que du coup, c'était ma façon de dire 'Oui, j'ai aimé \ o/' )
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     Horikita Kotaro ;;
Horikita Kotaro
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyVen 20 Mai - 11:51


Cette histoire était vraiment à dormir debout. Kotaro commençait sincèrement à en avoir marre d’avoir des journées et des nuits interminables avec des événements complètement improbables. A croire que les dieux étaient contre lui pour s’acharner autant sur sa personne ! Il y avait eu cette course poursuite qui avait failli se solder par sa mort, et là ça aurait été la fin de l’histoire. Il n’aurait jamais su qu’il était un être aux pouvoirs surnaturels recherché pas des gens aux mœurs pas très catholiques, il n’aurait jamais revu cet ancien camarade de mission, cet écossais nommé Duncan Charles, il n’aurait jamais été témoin de ce braquage à l’épicerie du quartier quelques jours plus tard où une simple présentatrice météo, apparemment fils d’un descendant de Bruce Lee, l’avait aidé à terrasser trois malfrats dont deux récidivistes. Non, les dieux devaient encore en avoir après lui pour lui avoir collé une gamine un peu parano sur les bords qui semblait le prendre avec une détermination déconcertante pour un ectoplasme. Sans doute voulaient-ils lui faire payer de ne pas avoir su garder sa femme près de lui et de ne pas avoir su s’occuper dignement de son fils ? A qui la faute si sa petite famille s’en était allée à l’autre bout du pays ? Bon, il aurait pu les suivre, mais sa chère femme ne voulait plus de lui. Alors pourquoi c’était lui qui faisait les frais du divorce ? Des tas de questions que Kotaro pouvait se poser mille fois par jour mais auxquelles il n’avait pour ainsi dire jamais la réponse.

Il avait donc fini par s’exaspérer face à cette demoiselle adoratrice de fantômes et, alors qu’il essayait toujours tant bien que mal de garder son tact dans ce genre de situations pénibles, il avait quelque peu haussé le ton et utilisé une voix un peu sarcastique, sonnant comme un gros reproche. La pauvre fille avait sans doute été effectivement apeurée par le ton sec employé par le policier puisqu’elle en lâcha ce qu’elle tenait entre ses mains avant de s’accroupir derechef, les mains posées sur ses oreilles. Elle avait adopté une position quasi fœtale, comme effrayée. Sur le coup Kotaro paniqua en se demandant si c’était lui qui l’avait mise dans cet état.
Mais la jeune fille entreprit un petit manège, elle semblait chercher quelque chose par terre. En effet même si la seule source de luminosité, provenant de la lampe torche de la brune, ait disparu après qu’elle ait fait tomber violemment l’objet par terre, Kotaro avait l’habitude d’œuvrer dans le noir et distinguait plus ou moins bien la silhouette frêle de la nippone qui laissait balader ses mains un peu partout sur le sol afin de chercher ses affaires.
Sans doute avait-elle peur du noir ? En tout cas elle s’excusa platement et Kotaro ne répondit rien, se contentant de pousser vers elle la lampe avec le bout de sa chaussure pour qu’elle la trouve plus facilement. Elle finit donc par mettre la main dessus et tenta de l’allumer, en vain. Apparemment le choc qu’elle avait pris lui avait été fatal, pauvre lampe.

Je crois bien que l’on va se passer de lumière.

Elle avait dit qu’elle n’avait rien fait de mal, et qu’elle trouvait que l’endroit paraissait hanté. Il réprima un rire nerveux, elle était décidément ancrée bien profondément dans l’idée que cet entrepôt recelait nombre d’esprits frappeurs ou non, dissimulés ça et là entre les caisses et les cartons comme des indices pour un jeu de piste.

Je ne t’en veux pas, mais tu t’acharnais tellement à croire que j’étais un fantôme que j’ai dû te remettre les idées en place. Désolé si j’y suis allé un peu fort.

Et puis un bruit se fit entendre, puis deux. Kotaro distingua mal le premier car il était déconcentré par les clics sonores de la lampe alors que la brune essayait dans une tentative désespérée de la refaire fonctionner, mais le second fut plus net, des bruits de pas. Les sens du flic étaient en alerte, peut-être finalement que les Yakuzas avait fixé le rendez-vous assez tard et n’avaient donc vu arriver ni la demoiselle aux fantômes, ni lui-même. Une aubaine ?
La jeune fille s’était agrippée à sa veste en signalant que le bruit ne venait pas d’elle, mais ça, il l’avait déjà deviné depuis un moment. Chose qu’elle ne pouvait pas savoir vu que cela s’était passé dans sa tête.
Il allait lui demander de faire silence et l’emmener dans un abri qui les dissimulerait quand la lumière surgit de nouveau. Elle était parvenue à refaire marcher la lampe ! Sauf que pour le coup, niveau discrétion, ils pourraient repasser.
Un homme se tenait quelques mètres plus loin, sceptique. Il ne tarda pas à parler :

─ C’est toi qui viens pour l’échange ? On peut savoir pourquoi t’as amené ta copine avec toi ?

Kotaro ne bougea pas d’un poil. Ce type n’avait pas fait attention que Kotaro était un visage inconnu des services mafieux de Tôkyô ? Il fallait avouer que la pénombre de l’entrepôt et le fait qu’une bonne distance les sépare l’un de l’autre jouait beaucoup en la faveur du flic, qui lança :

C’est bien moi, et ce n’est pas ma copine, juste une jeune femme que j’ai trouvé errant ici. Peut-être était-elle venue nous espionner, en tout cas je la surveille.

Discrètement, il posa une main sur l’épaule de la brune, sachant pertinemment qu’elle ne comprenait rien. Mais il se méfiait surtout du fait que, maladroite comme elle était, elle risquait de faire foirer son plan monté en derniers recours. Il lui glissa donc en parlant le plus bas possible et en priant pour qu’elle l’entende :

Ne dis rien, je m’occupe de tout.
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     Kuroshi Sakuya ;;
Kuroshi Sakuya
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyDim 29 Mai - 12:36

« Je crois bien que l’on va se passer de lumière. » Être décourageant à ce point, ça n'aurait pas dut être permis. A sortir cette phrase, le flic avait presque failli la pousser à crier, si ce n'était à avoir une crise cardiaque avant l'heure. Affronter des esprits passait encore, mais rester dans un entrepôt désaffecté sans lumière aucune, c'était une autre histoire. Du genre de celles qui font courir de longs frissons glacés le long de votre dos et déclenchent un sursaut au moindre bruit étrange aux alentours. Comme, par exemple, le rire nerveux de son compagnon alors qu'elle tentait piteusement d'expliquer les raisons de sa présence dans ce trou à rats. « Je ne t’en veux pas, mais tu t’acharnais tellement à croire que j’étais un fantôme que j’ai dû te remettre les idées en place. Désolé si j’y suis allé un peu fort. » Malgré elle, Sakuya esquissa une moue boudeuse tout en appuyant une fois de plus sur le bouton de la lampe morte. Clic. « En même temps, vous avez une tête de mort-vivant... » Marmonna-t-elle pour elle-même, se relevant maladroitement dans le noir. Pour une fois, la brune était presque heureuse de sentir la chaleur d'un corps vivant à proximité. Réflexe purement humain, elle s'en rapprocha en quelques pas. Après tout, ce n'était pas comme si elle lui en voulait réellement. Au contraire, sa cible actuelle étant plutôt elle-même, elle l'aurait presque remercié de lui avoir fait retrouver toute sa tête, si l'idée en elle-même ne lui avait pas parut aussi idiote que son comportement précédent. Clic, clic. A force d'appuyer, elle allait finir par se tordre un doigt. Une raison comme une autre d'arrêter pendant quelques secondes, sans doute. Bonne ou mauvaise idée, là était la question. La japonaise releva soudainement la tête en entendant un bruit de pas. Réverbéré par la tôle, ceux-ci étaient lourds, assez lents. Ils auraient put être discrets si elle n'avait pas arrêté son manège avec la lampe, et c'est dans un souffle effrayé qu'elle précisa que ce n'était pas elle, le bout de ses doigts déjà accroché à la veste de son voisin. En tant que membre des forces de l'ordre, il était censé la protéger, non ? Quand il t'aura enfermée pour être venue ici, tu peux être sûre que tu ne risqueras plus rien. Presque réconfortant. Enfermée, elle ne se serait pas mise à trembler comme une feuille en entendant les pas s'approcher imperceptiblement. Pour sûr, ce n'était pas un fantôme. Qui, alors ? Un homme, étant donné le poids suggéré par le son, et pas du genre inquiet. On aurait dit un habitué du coin. Des chambres froides aussi, sans doute. Toute occupée à tendre ses muscles au maximum ( Comme si ça allait servir à quelque chose ), le retour soudain de la lumière la fit bondir en arrière comme un chat sauvage, lâchant au passage le bras de Kotaro pour mieux se mettre à l'abri de la lampe... Qu'elle ne lâcha pas pour autant, se contentant de la pointer sur les pieds du dit sujet. Il fallait que tu la laisses sur on, forcément...

En face, un inconnu, mine perplexe sur le visage. Aucun des deux compagnons ne bougèrent, Sakuya ayant porté une main à ses lèvres pour se retenir de crier, n'osant même pas relever sa lampe vers la silhouette qu'elle distinguait à peine. Juste assez pour voir l'ombre d'une barbe, l'œil brillant et l'arme qui avait déjà rejoint la main dans un réflexe digne des plus grands films de gangsters. Traduction : Ce n'est pas un ami. « C’est toi qui viens pour l’échange ? On peut savoir pourquoi t’as amené ta copine avec toi ? » Irk. Un coup d'œil vers Kotaro suffit à geler le sang de la jeune femme. L'échange ? Sa copine ? Déjà écarquillés par la peur, la prise de conscience de la situation ne fit qu'accentuer l'air de poisson rouge qu'adoptait la nippone tout en fixant celui qu'elle avait prit pour un cadavre ambulant. « C’est bien moi, et ce n’est pas ma copine, juste une jeune femme que j’ai trouvé errant ici. Peut-être était-elle venue nous espionner, en tout cas je la surveille. » Surprise générale en solitaire mineur. « M-M-Mais... » Un yakuza ? C'était vraiment un yakuza ? Derechef, les larmes revinrent au coin des yeux puis glissèrent le long des joues, y laissant un sillon salé. Ce coup-ci, ce serait une page maculée de sang qui conclurait son livre en cours. En sentant la main de ce dernier se poser sur son épaule tremblante, la brune laissa échapper un gémissement et sembla se recroqueviller à vue de nez. A défaut, pour celui qui leur faisait face, le spectacle était assez concluant que pour baisser l'arme et s'approcher d'un pas. « V-Vous... Men-Menteur... » Quitte à mourir, autant dire quelque chose avant, non ? Quelle idée de croire tout le monde aussi. « ... Rien, je... De tout. » « Hein ? » Il joue mieux la comédie que toi, dis donc. Ceci dit, elle n'avait rien compris. Juste que si il chuchotait comme ça, c'est que l'autre ne devait pas entendre. Résumé de l'épisode précédent : Il voulait la sauver ! Le visage de la demoiselle passa en quelque secondes de la gamine éplorée à la princesse charmée par le courage de son prince, et il en fallut de peu pour qu'elle ne le prenne dans ses bras. Un peu de retenue, quand même.

Du coup, son regard curieux passa du flic au yakuza, puis du yakuza au flic. Résultat des courses, l'homme en face releva son arme de quelques crans, un air méfiant venant déformer ses traits. Penser à te payer des cours de comédie, un jour, ça pourrait payer. « J-Je cherchais des fan-fantômes ! » ... J'y crois pas. Vu sa tête, Kotaro non plus. L'autre ? Pas plus, sa mine venant de se décomposer comme si il ne savait pas comment réagir face à une tirade pareille. « Elle a pas l'air discrète, on ferait mieux de s'en débarrasser. » Sérieusement ? « N-N-Non, je-je vous ju-jure que je dirais rien ! » Sérieusement. Et le pire, c'est que l'écrivain lança un regard fier à son compagnon, l'air de lui annoncer qu'elle pouvait se tirer d'affaire toute seule. Malheureusement, elle avait encore quelques petites choses à apprendre, comme le fait, par exemple, que tout ne se passait pas toujours aussi bien que dans les romans. A voir le regard sombre que lui lançait l'inconnu, n'importe qui aurait été capable de deviner que si elle continuait sur sa lancée, elle était foutue. N'importe qui, sauf elle.
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     Horikita Kotaro ;;
Horikita Kotaro
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MessageSujet: Re: ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro   ▬ Candy versus Casper... Seriously ?! ;; Kotaro EmptyLun 30 Mai - 14:26

Une tête de mort vivant ? Elle était bien bonne celle-là ! C’était toujours agréable de recevoir ce genre de … compliments. Et encore, Kotaro ne savait même pas si cela pouvait être pris comme un compliment. Mais bon, cela partait sans doute d’un bon sentiment venant d’une fille aussi étrange qu’elle. En tout cas, il aurait bien aimé qu’elle cesse ce petit manège agaçant avec la lumière, parce qu’entendre sans cesse des « clic » qui résonnaient dans tout l’entrepôt, ce n’était vraiment pas quelque chose de très agréable. Mais qu’importe après tout, si ça pouvait la rassurer d’essayer de rallumer une lampe torche qui ne fonctionnait plus, libre à elle.
Lorsque des pas résonnèrent près d’eux, la nippon se sentit obligée de préciser qu’elle n’y était pour rien. Kotaro ne répondit plus, les oreilles aux aguets, prêt à intercepter le moindre mouvement suspect. De toute façon il se doutait bien qu’elle n’y était pour rien, elle était agrippée à sa veste, il sentait la pression de ses petits doigts sur le tissu. Et puis vu la lourdeur des pas, cela ne ressemblait à rien de féminin. Les femmes du milieu portaient des talons hauts, des talons aiguilles qui claquaient beaucoup plus. Là, c’étaient des chaussures masculines qui martelaient le sol lourdement.
Et puis la lumière revint et la brune fit un bond assez spectaculaire pour le coup.
Le Yakuza venu faire l’échange avait finalement pointé le bout de son nez, en fin de compte. Il lui demandait si c’était bien lui qui était là pour l’échange, et Kotaro comptait bien sauter sur l’occasion pour mener sa mission à bien et satisfaire son boss. Mais c’était sans compter la présence de la brunette qui allait sans doute faire capoter le tout !
Au départ, il la présenta comme étant une fille errante, ce qu’elle était après tout, et précisa qu’il s’occupait de la surveiller et de la tenir au calme et au silence. Mais elle paniqua, le regardant d’un air inquiet et déçu, le traitant de menteur … Il ne put répliquer autre chose que quelques recommandations, mais il avait dû chuchoter trop bas car au lieu de se taire et de le laisser maîtriser la situation, cette étourdie balança qu’elle cherchait des fantômes. Règle n°1, ne jamais se foutre d’un Yakuza, même si ce qu’elle venait de dire était vrai. Le type en face allait sans doute s’énerver.

Elle a pas l'air discrète, on ferait mieux de s'en débarrasser.

Merde. Comment allait-il rectifier le tir désormais ? Surtout qu’elle en rajouta une couche en disant, toute tremblante, qu’elle ne dirait rien. Elle lui avait servi le même scénario quelques minutes plus tôt, et heureusement que Kotaro était un flic et non un véritable voyou, sinon elle n’aurait même pas eu le temps de voir et d’entendre le véritable Yakuza qui se tenait en face d’eux.
Réfléchissant à toute vitesse pour trouver un moyen de sauver sa peau et celle de la jeune civile tout en coinçant le malfaiteur, ce qui risquait d’être une tâche ardue, il finit par lancer :

Laisse. Je m’occupe d’elle, et je la mènerai à mon boss. On verra bien ce qu’il fera d’elle à ce moment-là.

Il se tourna vers la brune et lui dit, bas mais un peu plus fort que la fois précédente :

Vraiment, fais attention. Il ne plaisante pas, et si tu parles trop, je ne pourrai pas éternellement te sauver la mise.

Kotaro mit les mains dans ses poches, et sa main droite effleura la crosse de son pistolet. Il se demandait si l’opération allait bien se dérouler ou si ça allait terminer en grosse boucherie. Les Yakuzas ne plaisantaient que rarement, voire jamais, et n’aiment pas du tout les gêneurs. Et pour lui, cette demoiselle, aussi innocente qu’elle soit avec son histoire de fantômes, en était une. Mais Kotaro avait horreur de mettre des civils en danger et il continuait de cogiter nerveusement à un moyen de faire une sorte de happy ending plus qu’un « et on enterra le corps un peu plus loin ». Il fallait juste que la demoiselle coopère et arrête de s’agiter comme elle le faisait depuis tout à l’heure et peut-être qu’ils parviendraient à faire quelque chose.

Hj – désolé, c’est un peu court T-T
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